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jeudi 8 novembre 2018

Eskerrik Asko

"Une nuit je m'endors avec lui
Mais je sais qu'on nous l'interdit
Et je sens la fièvre qui me mord
Sans que j'aie l'ombre d'un remords
Et l'aurore m'apporte le sommeil
Je ne veux pas qu'arrive le soleil
Quand je prends sa tête entre mes mains
Je vous jure que j'ai du chagrin" Amoureuse. Véronique Sanson

Moi, j'aime bien les chansons un peu ringardes, surtout celles qui parlent d'amour. Je ne sais pas pourquoi, ça a toujours été mon truc, je peux même te dire que j'ai une culture assez vaste et riche en termes de chansons d'amour ringardes.
Richard Cocciante, Alain Chamfort, Michel  Fugain, oh j'en chiale rien que d'y penser...
Du coup, l'autre jour, je me sentais l'âme plutôt fleur bleue, et je me suis payé le luxe d'un petit remix, forcément, y avait Véro, dans la bande-son.
Et puis, en écoutant plus précisément les paroles, ça m'a fait froid dans le dos, j'ai pas voulu comprendre ce que ressentait Véro, j'ai peut-être même eu envie de la traiter de pute, puis non.
J'ai pensé à elle, à ton caniche, comme je l'appelle, pour t'emmerder, ton caniche, avec sa coupe de cheveux de Bonnie Tyler.
Et j'ai bien compris qu'elle n'avait pas eu de remord, aucun même. Elle avait eu la fièvre, tu lui avais mis la fièvre ouais (pendant des heures, j'aime beaucoup NTM aussi), avec ton regard noir ténébreux, et je la comprends.
Elle n'avait pas eu de remord de se pavaner à tes côtés aux fêtes de Bayonne la veille de mon accouchement, non plus d'ailleurs lorsqu'elle m'avait souhaité de passer une grossesse paisible et sereine, alors qu'elle écartait déjà ses cuisses de moineau.
Voilà, voilà.
Ce que je veux juste te dire, c'est qu'avant lorsque je pensais à ça, j'étais dévastée, j'aurais pu en crever de colère, de chagrin, et de désespoir. Je voulais casser la gueule au monde entier.
Mais aujourd'hui, à l'écriture des ces petites anecdotes, parmi tant d'autres, on ne peut plus, réjouissantes, moi je n'ai plus l'ombre, pour ma part, d'une quelconque émotion.
cela ne me fait plus rien, t'imagines.
Je veux te dire, que je n'ai plus l'ombre d'un regret, plus l'ombre d'un chagrin.
Ton regard de braise ne me fait plus rien.De la lassitude peut-être, rien de plus, même en écrivant cela, je suis lasse d'imaginer ton regard par en dessous.
Tu vois, quand je t'ai mis dehors, il y a trois ans, je croyais que je mettrais une vie à panser mes plaies. Quand je fumais clope sur clope au balcon, en priant tous les dieux auxquels je ne crois pas, que tu reviennes.
Je pensais que je mettrais dix vies à retrouver le sourire, à ne plus pleurer comme une madeleine ou baisser les yeux quand on me disait "ça va?", mais ça c'était sans compter sur mon ego surdimensionné, et sur mon amarda de femmes s'affairant autour de moi, à tour de rôle.

On pourra dire ce qu'on veut, que je suis prétentieuse, que je me la raconte mais je m'en fous comme de l'an quarante, parce-que c'est cette putain de confiance en moi, qui m'a libérée de ton regard de braise et de ta fossette sur la joue gauche qui se creuse, uniquement lorsque tu éclates de rire.
Je ne t'aime plus, je ne t'aime plus, tu ne me fais plus rien, je ne ressens plus rien, même pas de la haine, rien, nada, parce-qu'en réalité, je te remercie.
Sans le savoir, tu m'as rendue service, tu m'as libérée, de ta psychorigidité. Tu m'as libérée de tes mensonges, de ton manque de tendresse et d'estime, tu m'as libérée de tes exigences.
Tes coups bas ont fait de moi, quelqu'un de fort et d'indestructible. cette rage que j'avais, s'est transformée en force. Parfois, je m'écroule, je m'étale, façon ventriglisse dans une flaque de boue, je doute, de moi, de mes capacités j'avoue, mais toujours, toujours, je me relève et la tête haute, toujours.
Je n'arrive encore pas à savoir si je te pardonne mais je te remercie de m'avoir offert cette liberté.
Quelques amants, quelques amoureux de passage, d'histoires pansement, doliprane, m'ont rendu ce que tu m'avais volé.
Et je te plains, de n'être pas aussi libre que moi, d'être prisonnier d'une relation qui ne te convient pas et qui ne te ressemble pas.
Je te plains d'être encore avec elle et de dire à qui veut l'entendre que tu n'en as rien à foutre, que tu es seul, qu'elle ou une autre, c'est pareil. Vraiment, y a pas à dire, tu vends du rêves, mec.
Je te plains, parce-que quand on s'est rencontrés, tu étais l'amoureux, dont je rêvais, tu étais l'amoureux le plus amoureux du monde.
Et quand tu parles d'elle, je vois bien que notre histoire t'a tellement déçu, que toi, tu t'es tellement déçu de bassesse,  que tu ne crois plus en rien.
C'est le monde à l'envers, t'imagines.
Alors que moi, je crois encore que je vais décrocher le gros lot. Et je vais le décrocher crois moi.
Qui de nous deux finalement a raison? Je sais pas, je dirais que t'as toujours eu les pieds sur terre, et moi la tête dans les nuages.
Dans un de mes premiers posts, où je ne croyais à rien  de ce que je racontais, je disais qu'on avait rien à voir tous les deux.
Et ça c'était vrai. Je n'aurais pourtant pas fait mes enfants avec quelqu'un d'autre que toi parce-que j'ai été folle de toi, parce-que tu m'as mis la fièvre, bien avant de lui mettre à elle. 
 Parce-que ton regard, ce 10 Janvier 2009, dans mon salon, à 8h26 du matin m'avait fait chavirée, pour je croyais, toute une vie.
Parce-que ta fossette me promettait monts et merveilles, et que ton culot hors normes me séduisait chaque minute où tu ramenais ta fraise avec insolence et désinvolture.
Aujourd'hui, j'éteins avec humour, cynisme et dérision, ton insolence, qui parfois m'exaspère.
Il est vrai, je suis en position de force, pour des siècles et des siècles, Amen.
Aujourd'hui, je ne te regarde plus, je te considère vite fait. Tu ne me fais plus rien, il m'aura fallu trois ans, bordel pour écrire ce post.
Trois ans. L'amour dure trois ans, a dit Beigbeder. Il en faut autant pour des femmes comme moi, pour avancer, sans se retourner.
Alors, parce-que moi, je crois encore à l'amour, j'hésite, entre un Charlie, un amoureux, je ne sais pas trop à vrai dire. Je sais en tout cas que je suis prête à aimer. Un Charlie qui deviendrait un amoureux, oui oui, c'est ça que je veux.



Tu sais, y a pas longtemps, j'ai ressenti à peu près la même chose, le même intérêt démesuré pour quelqu'un que lorsque je t'ai rencontré. 
Dix ans que j'avais pas ressenti ça, cette ivresse.
Et je me suis dit, que sans toi, sans tes bavures, je n'aurais pas eu la chance de rencontrer quelqu'un qui me correspondra toujours mille fois mieux que toi...
Alors toi, qui crois savoir parler basque, à toi, je  te dis Eskerrik Asko, milesker et mille fois metxi...
Tu m'as rendue libre, tu m'as rendue moi.
Et je t"assure, j'ai jamais été aussi heureuse... Eskerrik Asko...


"Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux
Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué
Tout, il faudrait tout oublier
Pour y croire, il faudrait tout oublier
On joue, mais là, j'ai trop joué
Ce bonheur, si je le veux, je l'aurai" Tout oublier. Angèle.



mercredi 2 mai 2018

Tournez manège!

"Se faire la belle, se faire la malle, faire le mur, se mettre au vert, voler la clé des champs et jouer les filles de l'air....
Sauver ma peau, sauver ma peau, et mettre les voiles quand les larmes sonnent l'alarme, prendre le large et sauver ma peau, sauver ma peau, se mettre en cavale, ne pas se retourner sur l'animal..." Sauver ma peau. Brigitte.

L'heure est grave, je ne pensais pas qu'un jour, j'en arriverais là. Je ne pensais pas qu'un jour, je jetterais les armes, vraiment. Je m'imaginais quoi, que jamais je ne grandirais? Moi aussi franchement.
Y a des paires de claques qui se perdent, et je parle pour moi, enfin pas que.

Il y a dix ans, ça ne va pas t'étonner des masses si je t'avoue que je galérais déjà en terme de relations amoureuses, c'est pas un scoop.
Si on est pas douée à 35 ans, je te raconte pas le désastre à 25 ans.
Quoique je suis dure avec moi même, je crois quand même que c'était plus facile, en fait.
Déjà, on va pas se mentir, j'étais plus fraîche, et peut-être un peu (beaucoup) plus naïve aussi, alors sans doute, que c'était plus fastoche de pécho, ça c'est certain.
Avec du recul, je crois que je n'étais pas non plus hyper regardante, moins que maintenant en tout cas.
Ce que je veux dire, c'est que ça m'est arrivé plusieurs fois d'embrasser un garçon par politesse, même si j'étais pas franchement emballée, au cas où, et pour être sympa aussi.
Bref, là où je veux en venir, c'est que lorsque j'ai rencontré le bellâtre, je dois avouer que j'ai été soulagée.
Rien qu'en le voyant assis dans mon salon à 8h du matin, j'ai su que j'allais l'embrasser le soir même, (et pas par politesse), j'ai su que j'allais tomber littéralement amoureuse de lui, j'ai su sans doute, qu'il allait aussi pulvériser mon cœur tant il était beau (à l'époque), et totalement irrésistible d'assurance et d'insolence.

Et surtout j'ai su qu'avec lui pendu à mon cou, je disais merci au revoir à toutes ces histoires pourries, sans queue ni tête, et au sein desquelles, j'avais constamment l'impression de me faire filouter.

En me mariant, j'ai franchement eu envie de danser la Macarena en string sur l'autel des relations à sens uniques, qui saoulent et nous mettent la tête à l'envers, à nous les gonzesses.

Je me revois, tiens, dire à Valérie, "Et là, qu'est ce que je lui envoie, il me dit salut ça va?"
-"Bah, vas-y répond, ça irait mieux si tu venais me voir, je t'aime"
-"Arrête, je vais pas lui dire je t'aime, je sais même pas si je l'aime en plus"
-"Mais si c'est bien, et rajoute mon chéri"
Ah ça pour me faire écrire des conneries, elle était balaise. En attendant, elle, elle était vachement plus douée que moi au final.
J'ai jamais su faire,  j'ai jamais su quoi répondre aux textos, j'ai jamais su faire mariner Machin, ou trucmuche. Nulle... Je partais du principe, qu'on doit rester soi même. Peine perdue.

Je pensais que ces soirées à parler d'untel qui ne m'a pas appelée depuis 6 jours, alors qu'il est tout le temps connecté je ne sais où, en tentant par tous les moyens de ne surtout pas ouvrir les yeux, et de trouver une raison à son silence, je pensais que ces discussions merdiques et obsolètes, disparaissaient à tout jamais avec le mariage.
Eh non, raté, puisque pour certaines, il y a le divorce derrière!

Alors, voilà, dix ans après rebelote. Et j'avoue que là c'est trop, j'en ai sincèrement ras le tutu de tout ça.
J'ai l'impression désagréable même de devenir un peu aigrie, ou alors simplement agacée.
D'où mon envie soudaine de prendre l'air et de "sauver ma peau".
Depuis que je suis séparée, j'ai bien essayé de rencontrer quelqu'un de chouette.
Je pensais l'avoir trouvé avec le doux et insaisissable, tu parles Charles.
Tu crois choisir un gentil, et tu te retrouves avec un je m'enfoutiste qui te fait de la peine comme pas possible.
Alors concrètement, j'ai rencontré plusieurs catégories de garçons. Et y en a pas un seul qui m'a emballée et donner envie de croire que ce serait différent.

Déjà, à mon âge quelque peu avancé, c'est plus compliqué, et avec ma situation, n'en parlons même pas.
Faut croire que les types pensent, qu'on va leur demander un autre enfant, et aussi au passage d'adopter les notres, n'importe quoi.
Bref, il y a dix ans, c'est ça qui aurait pu résonner dans ma tête "Ici tout l'monde déraille, tout l'monde déraille, t'es cent fois trop, t'es cent fois trop bonne" Hit Sale. Thérapie Taxi.

C'était plus facile, plus simple et plus léger. Une fois, y en a un qui m'a craché ça à la figure: "moi j'veux de la légèreté et avec toi, c'est tout sauf léger".
Ah d'accord, merci.

Aujourd'hui, plus rien ne résonne dans ma tête, plus personne ne me dit que je suis bonne.
 Faut croire qu'avec l'âge, avec les expériences, et les rides qui se creusent comme des parenthèses enchantées, ou pas d'ailleurs, on perd en saveur, si c'est pas malheureux.
Souvent, je me dis que si j'avais su tout ce que je sais, il y a dix ans, j'aurais été redoutable.
Mais finalement, c'est bien trop s'avancer que de prétendre ça. J'aurais sans doute fait exactement les mêmes erreurs, fleur bleue que je suis.

Peu de temps après ma séparation, je t'avais parlé de Tinder, cette application magique qui te permet de parler de la pluie et du beau temps avec d'illustres inconnus.
Parfois, certains sortent du lot mais parfois (souvent) pas.
Les photos peuvent être trompeuses mais par contre, qu'on se le dise, l'expression écrite et l'orthographe ne pardonnent pas.

J'y vais parfois, par ennui, je l'avoue mais c'est toujours la même rengaine, alors du coup, je supprime mon profil aussi sec.
Y a différents profils bien sûr, et j'ai envie d'en rigoler pour qu'on oublie un peu que je suis en train de devenir une vilaine sorcière méchante et amère.
Même si dans ce que je vais te raconter là, je risque aussi d'être très vilaine.

Alors commençons, par le papa presque quarantenaire fraîchement séparé, celui ci pourrait être séduisant et intéressant, mature, drôle, spiriuel. Il sait ce que je vis, il sait ce que représente un échec amoureux et il est souvent gentil et compréhensif, je l'admets.

Déjà, je n'aime pas les gosses, je n'aime que les miens, déjà. Et puis, il y a toujours un "mais", un truc qui fait qu'il n'y aura pas moyen. Trop, pas assez.
Je me demande parfois si je ne cherche pas systématiquement le tout petit détail, qui me donnerait l'excuse que ça ne marche pas.
Et puis surtout, je vais tout saboter, une fois n'est pas coutume, en me faisant retourner la tête par le gugusse qui va suivre.

Comme toujours, c'est tellement plus intéressant de s'emballer pour un mec qui n'en aura rien à cirer et à qui de surcroît, tu foutras les miquettes!
Ah on ne se refait pas einh!
Alors pour les plans pourris, dix ans en arrière, où tu attends systématiquement un signe, un texto, un snap, et compagnie, couillonne que tu es.Pour ça, il y a le presque, le tout juste trentenaire.

Le type qui n'a pas d'enfant, qui n'en veut pas tout de suite, qui n'en aura sans doute jamais même, oh génial!
Comme ça il ne pourra surtout pas te comprendre et avoir suffisamment de maturité pour avoir de l'empathie, surtout pas.

Ce mec là, forcément est super léger, super marrant, ah qu'est ce qu'on rigole, moins quand il disparaît pendant un mois.
 Méfiat, celui là est là uniquement pour prendre du bon temps, et pourquoi pas accrocher une "MILF" à son tableau de chasse.
Et qui plus est, d'actualité, puisqu'à priori, vient de sortir au ciné, un film avec le même titre "MILF".
Que je vais m'empresser d'aller voir, histoire d'y voir plus clair. Je vais peut-être y apprendre, y comprendre des choses, qui sait.
Je ne dis pas qu'on doit construire à tout prix, c'est pas forcément ce que je veux, mais bordel, de la considération, meeeeeeerde! Et chez les MILF aussi, il y a un petit cœur qui bat, et des petites larmes qui coulent des fois.

IL y a aussi le mec parfait sur Tinder, celui que tu attendais, tu fonds en voyant ses photos, encore plus lorsqu'il t'explique ce qu'il attends de la vie. Tu te dis, peut-être que cette fois, cette application merdique va te faire mentir, peut-être que c'est le mec bien parmi tous ces boloss et autres crevards.

Tu vas au rendez-vous le cœur palpitant, tu as mis ta plus belle robe, la longue à fleurs.
Et de dos, déjà, tu sais que ça va pas matcher, t'as clairement envie de chialer.
Tu te dis que tu pourrais poser un lapin, mais il a ton numéro et tu es polie quand même.
En fait, les mimiques, l'intonation, la façon de s'exprimer, ça y fait beaucoup, et là pour le coup, j'avais envie de me barrer en courant , mais comme je ne suis pas si vilaine que ça, je suis restée gentiment.

Et pour finir, bien entendu, il y a tous ceux, qui fréquentent l'application dans l'espoir de rencontrer une actrice porno, pour un one shot.
Je me revois encore lire, pantoise, au bout de deux minutes de conversation:" Je viens chez toi"
et moi de répondre "Pourquoi faire?", "laisse tomber", il a répondu ce con.
J'aurais du lui répondre, "d'accord, je t'attends vétue de dim up, d'une guêpière noire, en position lascive sur des draps en satin blanc, ducon la joie", et de lui filer l'adresse de mon ex.
Et voilà, c'est tout moi, j'ai tout le temps les meilleures idées, deux semaines après la bataille, fuck.

En définitive, ce n'est vraiment pas pour moi, j'ai encore une fois supprimé mon compte, d'autant plus, que c'est un microcosme ce truc ma parole, tu te retrouves à croiser des types dans la rue à qui tu n'as jamais répondu. Tu te rends compte parfois que tu as des amis en communs sur Facebook, avec une copine, et donc tu supposes, et tu fais  bien, et franchement ça fait rêver qui? Pas moi en tout cas, je suis fatiguée, de tout ce cirque.

Tout ça, parce que je voudrais bien me faire câliner devant la télé une fois par semaine (au moins).
Tout ça parce que j'aimerais bien que quelqu'un de doux s'intéresse à moi, de la douceur, juste ça.
Mais c'est quand même pas une raison pour se brader, ou accepter tout et n'importe quoi.
Faut pas pousser mamie dans les orties quoi.
Une fois, tu m'as écrit ça, toi qui me lis. tu m'as écrit: "...En attendant, bannis la médiocrité, c'est pas ta came", si tu savais qu'à chaque petit coup de grisou, c'est à cette phrase que je pense.

ET donc, et même si je tends à devenir une mégère, voilà donc ce à quoi j'aspire, le must sinon rien.
"Je veux de l'amour qui rend fort
Je ne veux pas celui qui blesse
Celui qui vous jette à terre
Celui qui vous traîne en laisse". Sauver ma peau. Brigitte (encore et toujours...)
 Donc, ce soir, j'ai supprimé mon compte, j'ai brûlé ma laisse, et je vais sauver ma peau, une bonne fois pour toutes.









samedi 28 avril 2018

Mon lino

"Non je ne veux plus jamais travailler
Plutôt crever
Non je n'irai plus jamais au supermarché
Plutôt crever

Non mais laissez-moi
Non mais laissez-moi
Manger ma banane

Non mais laissez-moi
Non mais laissez-moi
Manger ma banane tout nu sur la plage" Philippe Katerine


C'est la chanson préférée de ton frère c'est vrai, mais j'ai trouvé que c'est celle qui te résumait le mieux.
Je ne sais pas quel ado, quel adulte tu vas devenir, mais ce dont je suis certaine, c'est que tu vas me combler, mon amour. Je sais aussi qu’avec ton tempérament, tu vas tout autant me pousser à bout, et me désarmer l'air De rien à coups de grands sourires et de minauderies. Je me fais berner à chaque fois...

Je t'ai tellement voulu, je t'ai tellement désiré mon amour. Tellement que tu étais à peine dans mon ventre que j'avais déjà grillé trois tests de grossesse.

Négatifs forcément, mais moi, je le savais déjà que tu étais là.
Je voudrais te dire tant de choses que tu ne devrais jamais savoir.

Je voudrais te dire, surtout que dans mes pires, mes plus sombres heures, où je serais bien allée faire un tour de l'autre côté de la barrière. Où la vie m'était tellement insupportable, que je serais bien partie faire une bise à ton grand père, mais y avait un truc plus fort, un truc bien plus fort et ce truc c'était toi, c'était lui. L'envie de vous connaître, le désir de savoir quels hommes vous seriez, ça a dévasté, ça a exterminé mes envies d'aller voir ailleurs.

Tu sais, mon amour, dès le début entre nous, ça a été tumultueux, y a eu les nausées, les coups de pieds, les coups de pelles, j'ai peut-être pas besoin de te le rappeler, c'est vrai t'étais là, bien niché au fond de moi, t'as tout vécu en direct.
A vrai dire, je me serais bien défoncée, shootée, enivrée, prostituée même,  pour lui faire mal, encore plus fort.
 Mais tu étais là, mon amour, alors j'ai appris à respirer pour toi, mon amour, j'ai appris à méditer ouais, et tous les deux, on a trouvé, on a fait la paix.
Tu ne pouvais pas te pointer un autre soir que le samedi des fêtes de Bayonne.
Faut dire, je t'avais tendu des perches, en faisant du toboggan durant des heures l'avant veille de ton arrivée, et en poussant le vice jusqu'à aller me pavaner à la fête, le ventre prêt à exploser.
T'es arrivé en fanfare dans la nuit tel un festayre rentrerait chez lui se reposer après un dur moment de festivités.
Quand je t'ai vu, j'avoue que j'ai été surprise, pas déçue, mais étonnée que tu ne ressembles pas comme deux gouttes d'eau à ton frère.
J'ai même failli dire à la sage femme, "mais dites donc, c'est pas ça que j'avais commandé"! 
Au lieu de ça, je lui ai un peu raconté le contexte dans lequel t'arrivais mon amour, sans vraiment réaliser, que c'était la bourrasque, la tempête, et l'ouragan.

Je 
me souviens que tu avais deux grandes billes noires à la place des yeux.

Et c'est terrible mais je n'arrive jamais à être fâchée après toi plus de trois secondes, c'est terrible. Tu n'as qu'à me scruter avec ton regard noir pour que je retourne ma veste. 
Ce regard je le connais, mon Lino, je le connais, c'est le même que celui qui m'avait dévastée, il y a dix ans. 
Ces grands yeux noirs, ténébreux, qui semblent te toiser, puis te promettent le monde entier l'espace d'après, ce regard pour lequel j'aurais pu donner tout ce que j'avais.
T'es son portrait craché, mon bébé, je devrais dire quoi? J'en suis ravie, il était si beau, quand je l'aimais, si tu savais. Sauf que lui j'ai cessé de l'aimer, il s'est défait alors que toi jamais je ne cesserai de t"aimer.

Et ça tu le sais, mon petit chat, t'es dingue, t'es fou, et je ne sais pas bien comment je vais faire pour te maîtriser.
Du haut de tes deux ans et demi, c'est toi, qui as déjà compris comment me maîtriser.
Comme pour ton frère, parfois, je t'observe et je me demande encore comment j'ai fait pour fabriquer un phénomène pareil.
Sans doute, que toutes les mamans du monde entier se disent cette même chose, mais quand même avec toi, y a du level.
Dès que je me fâche ou que je hausse le ton, tu me regardes d'un air désespéré, et me crie :"un câlin, Maman, un câlin".
Faites que toutes les situations les plus délicates se désamorcent avec un câlin, et qu'on en parle plus.
T'es arrivé, mon amour, à un moment où je manquais cruellement d'amour, mon amour, j'en crève encore tellement j'en voudrais, mais toi, toi tu me combles.
Si on m'avait dit que je me marrerai autant avec des mioches, je l'aurais pas cru.
Mes mouflets, parce que les nains, ça a jamais trop été ma tasse de thé!
je pensais pas qu'on pourrait autant rigoler. Je pensais même que je serais super rigide, ouais ok, on remballe!

Mon amour, tu sais, les premières fois, où je passais mes vacances seule avec vous, m'angoissait. Tu sais, mon Lino, la vilaine, le goujat, ils m'ont volé ta première année et j'en suis tellement désolée.
Tu sais à ma décharge, et même si je me souviens de rien, je me rappelle juste que je t'ai aimé. Et on me rendra jamais tout ça, on me rendra pas ton premier éclat de rire, ta première dent ou ta première purée, mais je graverai tout le reste.

ET qu'est ce qu'on se marre, avec toi, et avec lui, j'ai envie de foot et de têtes, de pêche aux crabes, j'ai envie de saltos du grand plongeoir de la piscine, j'ai envie de gaufres et de spaghettis bolo, où vous vous en foutez partout, j'ai envie que vous dessiniez sur le murs... Ah! On me souffle dans l'oreillette que c'est déjà fait. J'ai envie que vous fassiez des ventriglisses dans des flaques de boue et que je râle un peu fort juste pour la forme, puis que j'éclate de rire avec vous.
Puis, j'ai envie de cacas boudins hurlés aux passants,  de grosses boîtes dans les vagues, de churros bien gras, puis de voyages partout dans le monde, quand vous serez plus grands.
J'ai pas de mec, vous serez mes mectons sûrs, pas d'embrouilles, pas de plans pourris.

Tu sais, mon amour, j'aime pas vraiment la femme que je suis, je trouve que je me fais pas assez respecter, que je suis minable même, je trouve qu'on profite de ma gentillesse, et de mes faiblesses, je trouve pas ça club,Sur le papier, je sais bien que c'est sympa, mais y a qu'à gratter pour qu'ils se barrent tous en courant ma parole.

Mais j'aime la maman que je suis. Je sais bien que si Supernanny trainait dans les parages, elle hallucinerait, sans doute mais qu'est ce qu'on rigole.
Je sais qu'il suffit que ton oeil noir frise, qu'il suffit que tu te dandines en minaudant, pour que je revois mon autorité à la baisse, en fondant d'amour et tout court, et ça tu l'as déjà bien pigé, futé que tu es.
C'est grave? Ce qui serait grave c'est que tu cesses de me câliner, mon amour. 
Depuis toujours, t'es mon bébé koala, tu es tellement souvent pendu à mon cou et tu me combles, mon amour.
L'autre jour, du haut de ton tout petit âge, tu m'as lancé "tu es belle , Mamon, t'es ma mèèèère". Je dois faire quoi moi, à part défaillir.
Puis le lendemain, c'était "laisse moi tranquille, j'ai pas envie". Ah bon? C'est déjà l'adolescence, fichtre c'est un peu tôt mon bichon non?
Alors c'est pas si grave, einh, s'il y en a pas un qui soit foutu d'être à la hauteur, puisque je t'ai toi, puisque je l'ai lui.
Tu sais, vous avez du bol d'être ensemble, votre complicité, elle me fait mourir, aussi, mourir de bonheur, elle me rend ivre de vos sourires, vos petites fossettes, les mêmes que celles qui m'avaient tant plu dans une autre vie.
Y a pas un jour qui passe sans que vous ne serriez pas fort fort dans les bras l'un de l'autre et je meurs. Puis parfois, souvent, vous vous battez, je m'énerve, je crie, je me fâche, et vous partez vite main dans la main vous réfugier dans votre chambre, je meurs, je souris, et comme d'habitude, je reste fâchée 26 secondes, c'est terrible.
J'aime pas trop la femme que je suis. 
Mais vous fabriquer, vous rencontrer, vous aimer, vous accompagner à devenir des types chouettes, c'est ce qui me permet d'avoir un peu de douceur, de bienveillance à mon égard. Parce qu'être votre maman, c'est le truc que je préfère, même si souvent je suis à côté de la plaque, que je vous fais peur dans le parking, ou que je fais semblant d'avoir oublié de vous faire à manger. 

Alors quoi mon Lino, je sais aujourd'hui que tu as été ma chance, tu seras toujours mon occasion, mon opportunité de voir la vie avec légèreté et humour, t'es si drôle. 
Et tu verras mon amour, tu verras qu'on a pas fini de rire, j'ai trop pleuré, alors maintenant, on continuera de se marrer, tant que je t'aurais agrippé tout contre moi, puis même après.
Reste juste je m'enfoutiste, promets moi d'être toujours aussi a l'aise, et sûr de toi, et on aura jamais peur de rien.



mercredi 7 mars 2018

Ciao Adios

"Tu m'as laissée seule, Moi j'me suis stationnée sur ton épaule, J'roule en sens interdit, j'ai pas l'permis d'ton coeur (...)
Tu peux me faire ou me défaire, fais moi la vie dure si t'es un homme, j'aimerais te plaire, tellement te plaire (...)
T'es au radar mais j'peux aimer pour deux, j'suis peut-être bizarre mais j'fais au mieux, moi si tu te barres, j'te crève les yeux." Hoshi

Quand j'ai entendu cette chanson, je me suis dit que vraiment j'aurais pu l'écrire tellement ça résume bien mes relations amoureuses, mes relations amoureuses à sens unique einh.
Je me suis dit, souvent même, qu'il y a eu un gros raté.

En fait, je crois bien que j'ai tellement pas été la princesse de mon papa, comme toutes les autres, que je suis tout sauf une princesse. En réalité, je suis une espèce de serpillière, un espèce de truc que les garçons vont se faire un plaisir, inconscient sûrement, de piétiner.
J'ai tellement pas été la princesse de mon papa, que je crois que pour être aimée, il va falloir que je me vende comme un marchand de tapis, va falloir que je me brade.
Et puis forcément, s'il y en a un qui fait vraiment mine de s'intéresser sincèrement à moi, je vais le remballer, non mais pourquoi faire?
Il manquerait plus qu'en plus ce soit simple.
C'est pas si compliqué, s'il y a un enfoiré qui traîne, il est pour moi, gardez le moi, je le prends!
Alors en plus, non, tous les garçons ne sont pas des enfoirés, ce n'est pas vrai, je crois même que c'est moi qui les amène à le devenir, à exprimer leur plus sombre côté.
Pourquoi ce revirement de situation.
Parce-qu'hier, un lecteur a un peu râlé, il m'a un peu reproché le fait de mettre tous les mecs dans le même panier, de tacler, un peu trop facilement, l'ensemble des types qui n'a pas été très correct avec moi.

Et finalement, j'ai trouvé qu'il avait raison. Au départ, je me suis un peu défendue en expliquant gentiment que c'était mon blog, que j'y racontais ce que je voulais et que ça me servait surtout d’exutoire.
Puis ensuite, je me suis dit, qu'à la place de me présenter en victime, il fallait que je vous dise la vérité, je suis une victime coupable!

Je m'explique, non, tous les hommes ne sont pas d'affreux jojos, d'immondes goujats, d'infects salauds.
En réalité, le postulat de départ, c'est que c'est moi qui fais n'importe quoi.
Dès le départ, je vais choisir celui avec qui ça va être compliqué, je choisis celui qui va me faire de la peine à coup sûr.
Je me dis, je vais changer, je vais prendre un gentil.
Y a qu'à voir le résultat avec l'insaisissable et doux.
J'ai vraiment cru que j'avais affaire à un vrai gentil. Je me suis faite berner par ses gestes doux, tendres, et son regard de Bambi.
Mais maintenant que j'y réfléchis plus sérieusement, sans œillère, et sans langue de bois, il se trouve qu'avec moi, ces six derniers mois, il a vraiment pas été gentil.
Et moins, il l'a été, plus je me suis accrochée.

Alors oui, votre honneur, je plaide coupable, je suis coupable de m'accrocher au type, qui ne veut pas de moi, comme une moule s'accrocherait à son rocher.

"Si j'avais le cœur dur comme de la pierre, j'embrasserais tous les garçons de la terre, mais moi j'ai le cœur comme du chewing-gum , tu me goutes et je te colle". Brigitte
Triste réalité, et c'est pas faute d'avoir obtenu des signes alarmants qui signifient bien qu'il faut prendre ses jambes à son cou, et partir loin, très loin.

Mais non, moi je vais faire tout le contraire, je vais insister, essayer, donner une quinzième dernière chance pourvu que le jeune homme ait un déclic, qui bien évidemment, n'arrive jamais.

Y a eu le coup, où le soir de mon anniversaire, il m'a dit dans la nuit au téléphone, qu'il était amoureux de moi, cœur avec les doigts, yeux qui brillent et danse de la joie. 
Puis deux jours plus tard, quand je lui en ai reparlé, il a fait mine de ne pas s'en rappeler et a démenti immédiatement cette grande nouvelle. Humiliation. J'aurais du partir en courant, mais non j'ai décidé d'insister, au cas où.

Y a eu la fois, où pour Noël, alors que j'avais pensé à lui, que je lui avais trouvé un très joli cadeau, il m'a offert en retour des cache-tétons à pompons et à paillettes achetés hâtivement dans le sex-shop, se trouvant sur son trajet retour, histoire de ne pas arriver les mains vides. Humiliation, j'ai ri. Jaune. Peut-être pour éviter de fondre en larmes.

J'ai commencé à comprendre que question considération, j'avais autant d'importance que le néant. Mais je me suis dit, laissons lui donc le bénéfice du doute, il me plait vraiment, et encore plus lorsqu'il me fuit, tu l'auras compris.

Y a eu son anniversaire aussi, où je n'ai pas été invitée, alors que question comité, devait y avoir pas moins de100 invités. Humiliation. J'avoue, j'ai un peu tiqué.
Puis, à posteriori, si l'on y réfléchit bien, je ne connais qu'un de ses copains...

Puis y a eu ces soirées, où il est venu manger, qu'on a passé la soirée ensemble, je te passe les détails et qu'il est rentré dormir chez lui. Humiliation. J'en pleurerais rien que de le aconter tellement je me suis sentie vide et transparente sur le coup mais j'ai choisi d'être honnête, comme pour laisser toutes ces humiliations derrière moi.

Ces soirs là, souvent, j'ai médité pendant de longues minutes et même plus, pour ravaler, bien ravaler, les larmes qui menaçaient de couler.
Puis y a eu l'humiliation de trop, la fois où il m'a dit ne voir personne d'autre, et  ne même pas chercher en plus et que je l'ai grillé sur Tinder.
Insulte suprême, erreur fatale, le doux insaisissable est un menteur, il a menti et ça c'est NO WAY. 
J'ai honte de moi, je me détesterais presque et je m'en veux, je m'en veux tellement mais j'ai choisi de travailler là dessus. Comme je l'ai récemment dit, la kinésio, la méditation, la programmation neuro linguistique, m'auront permis l'acceptation.
Et dernièrement, j'ai demandé, j'ai espéré pouvoir progresser, sur ça, sur cette dépendance au rejet, sur cette habitude de constamment ramasser des coups de pelles sur la tronche.
La kinésio m'a dit, à force de travailler, de méditer, tu vas peut-être y retourner mais va y avoir le coup de pelle de trop, l'irrespect de trop et à partir de là, y aura plus de retour en arrière possible, si c'est le cas, je le crie, je le hurle, je le clame, alléluia mes frères...

C'est clair que j'en ai vu d'autres, mais ce dernier semestre, il m'a rendue malheureuse et c'était de ma faute, parce que j'ai choisi, j'ai accepté de me faire marcher dessus, je me demande même si je ne l'ai pas un peu proposé.
Alors que pourtant c'est tellement facile de se faire respecter, j'y arrive avec tout le monde mais pas là non, fallait vraiment que j'accepte d'ouvrir les yeux. 
On sait bien, on le sait toutes que si un homme nous veut dans sa vie, il nous fera de la place, et il saura se manifester, c'est pas moi qui le dis, c'est Julie.

Voilà, j'ai rétabli un tant soit peu la vérité, tous les hommes ne sont pas des enfoirés, non.
Mais certains vont  clairement profiter de la situation;
J'admets donc que je suis fautive et  j'avoue par la même occasion, que je suis toujours aussi naïve.
Je pensais qu'après ce que j'avais vécu, ça me donnerait l'immunité, que je ne serai plus triste ou malmenée, qu'on devait me bichonner et faire bien attention à moi mais non, certains s'en fichent bien comme de l'an quarante.

Alors oui, je l'ai cherché tout ça, mais vous, là, faites moi plaisir, avant d'agir pour votre plaisir, considérez juste, et pensez bien que vous n'aimeriez pas, non vous détesteriez qu'on traite votre maman, votre sœur, votre fille, comme lui, comme eux l'ont fait.

Et maintenant que j'ai donc exposé la réalité, j'ai décidé de changer de crèmerie, j'ai décidé d'aller jouer dans la cour des grands, tu sais, celle où y a pas de place pour les tout juste trentenaires célibataires .
Allez Adios Ciao, I'm done.






lundi 5 février 2018

Que veux tu

"I can beat the night, I'm not afraid of thunder,
I am full of wonder, I am full of wonder". Emeli Sande

La semaine dernière, je me suis rendue compte que "wonder" en anglais avait deux significations, et j'ai trouvé ça drôle dans le sens où ça reflétait terriblement l'état d'esprit dans lequel je me trouve.

Dans un premier temps, ça signifie, se demander. Et c'est vrai que lorsqu'on se remet constamment en question, on se demande constamment plein de trucs. Moi, je ne me demande plus si je m'en remettrai un jour, parce-que je m'en suis remise, y a des ecchymoses invisibles forcément, des "douleurs qui ne saignent qu'à l'intérieur" comme dirait notre ami Jean-Jacques.
Toujours est-il que je ne me demande plus si j'arriverai à sourir un jour pour éviter de chialer, parce-qu'en réalité si je souris aujourd'hui, c'est de bon cœur, juste pour que ça sourit à l'intérieur, ou pour croiser ton regard surpris, puis souriant, dans la rue, même si je ne te connais pas.

Donc, maintenant mon occupation première, n'est pas de savoir si je m'en remettrai, ou si j'arrêterai de me fâcher et de piquer des crises dévastatrices, paix intérieure, ah te voilà tu es là.
Hier soir, je ne rentrerai pas dans les détails, mais j'aurais pu péter les plombs, fabriquer des poupées vaudou et faire des prières et des incantations, jeter des sorts irréversibles, au lieu de ça j'ai dit, je vais raccrocher avant de passer du côté obscur, puis j'ai médité pendant une heure dans mon lit.

Mon occupation première aujourd'hui, c'est de savoir si la roue va tourner pour de bon.
 Je me demande si j'ai pas le droit au bonheur pour toute la vie désormais.
Je me demande si au lieu de se positionner en victime, c'est pas mieux de se battre pour faire partir l'orage, au lieu d'attendre qu'il parte tout seul.
C'est un dilemme, se battre ou lâcher prise.
Mon occupation première  aujourd'hui, à part me demander ce que je vais manger ce midi, et où est-ce que je vais partir en vacances la prochaine fois, c'est de savoir si un jour je vais être encore plus heureuse qu'aujourd'hui.
L'amour, cherry on the cake!
Je me demande si j'aurais toujours cette immense chance de m'émerveiller, d'être fascinée par le moindre détail, je me souviens une fois  où l'on marchait dans Paris, avec le goujat, je m'arrêtais toutes les trois secondes en lui disant, mais regarde comme c'est beau, c'est magique, j'adore, oh c'est fantastique. Il m'avait remballée en deux temps trois mouvements, bon tu vas pas t'extasier devant tout comme ça, j'avais trouvé ça triste, qu'il trace sans profiter du décor, comme si on était au Super U en train de faire les courses.
Pareil, quand on était allés à Disney tous les deux, j'avais même pas eu le droit de prendre des photos avec Mickey, puis avec Tic et Tac, je m'étais encore une fois faite couper les ailes en plein vol,
rabat-joie.

Donc, j'enchaîne, je sais que mes interrogations existentielles te fatiguent alors passons donc à la  deuxième signification du mot "wonder", merveille, s'émerveiller.
S'affranchir de l'emprise de quelqu'un, s'affranchir de sa dépendance à quelqu'un, c'est se réapproprier soi même. C'est apprendre à vivre, à s'émerveiller tout seul.
Alors des fois, c'est frustrant puisqu'on sait tous, que les bons moments sont faits pour être partagés.
Mais alors quoi, on peut être heureux célibataire, j'en suis la preuve.
Et je sens que tu me vois venir avec mes gros sabots. Je vais te parler d'amour, de relations platoniques, ou pas et même de sexe. Plus accrocheur comme teaser, tu meurs, je sens que cette fois ci tu vas lire jusqu'à la fin.
Une fois, justement, une de mes amies m'a dit que si elle était célibataire, ce qui l'émerveillerait sans doute le plus serait de pouvoir revivre un premier baiser.
Qu'on se le dise, Béatrice est fleur bleue, c'est vraiment le genre de fille qu'on a envie de respecter, déjà, elle ressemble à Pocahontas, mais en plus, je pense que le mot princesse a un peu été inventé pour elle, alors, sur le coup, j'ai dit, oh oui c'est génial un premier baiser. Sauf que j'en ai pas vraiment dit plus sur l'envers du décor.
Sur comment ça se passe en 2018, à notre âge quoi et c'est pas toujours jojo.
Moi aussi, dans le fond, même si j'en chiais.com, j'étais super contente de pouvoir revivre ce genre de choses, parce-qu'on a une petite tendance à rester bloqué sur les first kiss du lycée.

Je me souvenais l'effet que ça m'avait fait d'embrasser Nicolas Lemoine en seconde, il était pas super canon, mais il avait l'air sympa, du coup j'avais envoyé une copine lui demander s'il voulait sortir avec moi.
Il avait dit d'accord, on s'était retrouvés dans les parcs, j'avais mis environ 6h43 avant de lui tenir la main, je te dis pas la trouille que j'avais, j'en menais pas large,  puis quand il m'a embrassée, aller retour sur Mars en fusée, direct, j'étais amoureuse. ( Il m'a larguée deux jours plus tard, parce-qu'il préférait rester avec ses copains à jouer aux jeux vidéos, c'est dire si ma vie sentimentale démarrait bien).

Bref, des baisers aller-retour sur Mars en fusée, aujourd'hui, on peut pas dire qu'il y en ait eu beaucoup.
Déjà, je trouve que les hommes ont une petite tendance à tout faire trop vite, justement un peu de suspense, ça fait pas de mal et c'est ce qui donne envie de revoir la personne.

Je repense à ce type sympa, plutôt mignon, qui s'est dit au bout de deux verres de vin et une soirée sympathique que c'était le moment de se jeter sur moi au moment de se faire la bise, et en l'espace de deux secondes, de se coller contre moi et de me rouler une pelle monumentale.
La démarche m'a pas plu, il sentait la clope, trop brutal, je l'ai pas repoussé par politesse mais c'était franchement gênant. Evidemment quand il a rappelé, j'ai jamais répondu.

 Y a eu celui qui tremblait, celui là j'aurais du m'en méfier, et sur le coup, je l'avais vraiment pas trouvé viril, berk, en plus sa bouche était trop grande.
Alors tu vois ce que je disais, un premier baiser c'est pas toujours le graal, loin de là, ça donne même parfois envie de s'enfuir très loin. Je trouve que ça donne le ton.

Y a peut-être que l'insaisissable qui est parvenu à me faire décoller, mais lui c'était spécial, y avait quand même des petits papillons turquoises et roses, qui passaient par là lorsqu'il m'embrassait.
Je crois que j'étais un peu love quand même parce-que justement, le type avait pris son temps, il m'avait pas brusquée. Bref.
 Y a eu celui qui a cru que parce-qu'on s'embrassait pour se dire au revoir, on allait coucher ensemble dans la continuité, non mais les gars, oh! Minute papillon.
Alors justement parlons en, c'est quoi cette histoire du tout de suite maintenant?
Bon ok, je te l'accorde, ça peut avoir un petit côté excitant, mais vous en avez pas marre de nous faire, tout le temps le même plan? Je vous parle à vous là, la gente masculine.
Y a des moments, j'ai envie de vous casser la gueule, de vous rendre impuissants à tout jamais pour certains, ça vous ferait les pieds tiens. Ah, ça ferait moins les malins.
Moi j'appelle ça le tour de magie le plus consternant du monde.

Ah ça tant qu'on est pas passées à l'action, ça se bouscule au portillon, et vas y que je t'envoie des textos toute la journée, que je m'intéresse à toi, que je suis prévenant, et gentil et mignon et tout et tout.

On se décide, c'est le grand soir, on passe un moment chouette, doux, bref tout ce que tu veux.
Le lendemain, en général, on reçoit un petit texto ou pas, et ensuite silence radio.
Je sais même plus quoi dire face à ce constat. Quand je me suis posée, quand je me suis mariée, je me suis dit adieu les plans pourris, je suis une dame désormais, j'avais envie de hurler "Respect" façon Aretha Franklin, après des années de frustration, et puis voilà, dix ans plus tard, toujours les mêmes histoires débiles.

Ce genre d'histoires où on ose pas s'avouer, que si on a pas de nouvelles, ça veut clairement dire que le type en question s'en moque de toi comme son premier slibard. Ambiance...
 Moi je ne veux pas, je ne veux plus de ça, c'est pas valorisant, je propose qu'on crée même un mouvement pour s'indigner, pour gueuler, pour se rebeller mais que veux tu c'est vieux comme le monde.
C'est comme ces histoires de plans cul.
Ouais c'est mon plan, c'est super, on se voit de temps en temps, on se prend pas la tête, blablabli, blablabla.
Alors cessons tout de suite de nous voiler la face, moi personnellement je ne suis pas d'accord.
Je ne serai jamais suffisamment détachée pour dédramatiser, pour accepter de faire l'amour avec quelqu'un qui se fout de moi, j'aurai toujours beaucoup de peine et de chagrin de m'être donnée, juste pour la déconne, juste pour le fun.
Je suis sans doute trop sentimentale, je ne suis peut-être pas faite pour vivre à cette époque, je sais pas, en tout cas y a un truc qui ne me va pas dans tout ça.
L'acte, en lui même, la première fois qu'on le fait, c'est généralement avec quelqu'un qu'on aime, et qu'on croit qu'on va même aimer toute sa vie, alors pourquoi le banaliser par la suite, et partager son intimité avec n'importe qui. Je ne comprends pas.

Et puis, je me suis récemment fait un weekend à regarder des comédies romantiques américaines et manger du pop-corn et j'assume totalement d'ailleurs.
Et justement, ces histoires ne font qu'étayer mes propos, ce ne sont pas non plus les références du siècle mais peu importe.
Dans Sex Friends, Ashton Kutcher est fou amoureux de Natalie Portman, qui elle ne veut pas tomber amoureuse mais juste baiser. Et parlons de Sexe Entre Amis, je te le donne ne mille, Mila kunis est amoureuse de Justin Timberlake, eh voilaaaaa.
Y en a toujours un qui se fait rouler dans la farine, faut arrêter de s'autoflageller, juste parce-qu'on a envie d'être avec la personne et d'accepter tout et n'importe-quoi! De se brader, stop!

Alors moi, personnellement, je le redis, je veux être "célibataire mais à deux".
Je veux être libre mais attachée à quelqu'un qui fasse attention à moi, qui prenne soin de moi.
Je veux être libre d'être moi même, de faire tout ce que j'ai envie mais d'avoir une épaule sur laquelle m'appuyer, quand je faiblis.
Je veux être libre de vivre ma vie seule mais de pouvoir partager, barouder, crapahuter, ou glander avec quelqu'un qui veut être libre aussi., mais qui veut être libre avec moi, tu saisis la subtilité?
Je veux tout sauf la routine, Je veux quelqu'un qui me fasse de la place, sans que je la prenne forcément.
Je veux quelqu'un surtout qui lorsqu'il m'embrassera m'offrira un aller-retour sur Mars.
Je t'attends le parfait, je t'attends vraiment.et je te chanterai:




lundi 22 janvier 2018

Fallait que ça arrive

"C'est pas la peine de faire semblant
Je sais qu'on n'est pas des géants
Viens on pleure on pissera moins
Comme toujours ça passera
Ça va ça vient ça s'en va
Dans deux ans on en rira toi et moi
Viens j't'emmène au Palladium " Brigitte
Sincèrement, si tu m'avais dit, dans deux ans, on se fendra la poire, je crois que j'aurais pu être violente. J'aurais pu facilement monter dans les aigus, te mettre un coup de boule, te kicker au sol, et fondre en larmes. Ou peut-être hurler ou pleurer, ou les deux en même temps, "mais deux ans, deux ans, t'imagines pas mais c'est troooooop long".
La semaine dernière, dans Psychologies Magazine, car je m'informe (un peu trop même), j'ai lu, donc qu'à la suite d'une séparation, il y avait plusieurs étapes à franchir
La première, c'est le choc accompagné du déni. Tu n'en crois pas tes yeux, tu te dis, comme tu t'es dit les mois précédant la sentence que ça allait forcément s'arranger, sauf que quand ça commence à merder, ça ne s'arrange jamais.
Clairement, le choc encaissé, il est vrai que tu crois tout au fond de toi, que tu pourrais bien en crever, il n'en est rien puisqu'après cette étape vient le sevrage, et là je ne vais pas te faire de dessin, t'as vécu des jours meilleurs quoi.
Vient après cette étape absolument horrible où tu bois des verres de vin à la fenêtre, en attendant que l'amour de ta vie revienne se prosterner à genoux (que tu crois), l'étape magique de la colère.
Alors là, plus rien ne t'arrête, moi durant cette période, j'avais le girl power débordant.  J'aurais pu hurler 100 fois par jour, si ce n'est pas plus, "Who run the world??? Giiiiiiiirls!".
J'ai changé intégralement de garde-robe, trustant mes pantalons de mamie qu'il disait, contre des skinny taille 26, des talons aiguilles, des jupes, des robes, de la dentelle en veux tu en voilà, et je ne te parle même pas de mes photos de profil retouchées pendant 3h40,afin de montrer à l'immonde, à quel point cette rupture m'avait rendue bonnasse les bananas.
Je caricature, je ris de moi même aujourd'hui, mais observez bien sur votre fil d'actualité, les photos soudaines, position lascive, sourire trop beau pour être vrai, crinière parfaite et compagnie de vos contacts féminins et ne jugez point trop hâtivement.
Posez vous la bonne question, ne serait-elle pas désespérée, ne chercherait elle pas à sauver le peu de dignité qu'il lui reste, en misant tout sur le physique puisque l'intérieur est pulvérisé, eh bien si.
Au lieu de vous moquer, non pas que je plaide pour ma cause, mais un peu malgré tout. Ces filles là méritent l'immunité, le bénéfice du doute, soyez patients, ne les blacklistez pas, ne les bâchez pas, elles traversent le désert, ce petit manège va durer deux ans tout au plus, et elles vont calmer leur joie, devenir peut être un peu moins bonnes, mais plus consistantes et moins superficielles.
Je parle de la mutation physique mais la période de la colère englobe pas mal de petites étapes en définitive . Pour peu que tu sois très très fâchée comme je l'ai été, il va y avoir le chantage, les menaces, les yeux exorbités façon exorciste.
 Avec toutes les horreurs que j'ai balancées, je pense que la vilaine doit aisément courber l'échine lorsqu'elle se rend à la ville faire quelques emplettes, l'idée de me croiser doit clairement lui filer de l'eczéma, elle doit en pisser dans son froc tellement je dois lui foutre les miquettes et je m'en félicite.
Bref, tout ça pour dire sur le ton de la rigolade, que l'étape de la colère est dévastatrice et peut durer longtemps. Tu t'interroges, tu te remets en question, tu veux casser la gueule au monde entier, et surtout à l'intéressé, surtout dès qu'il ramène un peu trop sa fraise, comme ce fut trop souvent le cas.
Cette période a été dévastatrice, elle m'a bousillée, j'étais pas très heureuse, c'était pas funky de péter des piles à longueur de temps. Puis j'ai été fatiguée de tout ça. J'ai saoulé tout le monde, en boucle sur le même disque pendant des mois et des mois. Mes amis n'ont jamais eu le culot, l'audace de me dire qu'ils n'en pouvaient plus, et pour finir je me suis saoulée toute seule.

De ce fait, vient alors la période de l'abattement, pour peu que tu rencontres un insaisissable, qui refuse de te donner un peu d'attention, et alors là, c'est le chagrin absolu. La dépression totale, ça dure trois minutes, parce que pour ma part j'ai cette capacité de rebondir et de constamment penser qu'il va se passer quelque chose d'absolument incroyable, n'ayons pas peur des mots. Et cela se révèle véridique. A l'issue de cette période, j'ai su m'accrocher à d'autres choses, au sport notamment, pour m'aider à me sentir mieux, me prouver des trucs, et avancer surtout. Il y avait tout de même de petites rechutes, lorsque mon pauvre petit cœur brisé palpitait à la vue du regard ténébreux du goujat, ou encore en sentant son parfum si particulier pas loin de moi. D'ailleurs parlons en de ce parfum parce qu'aujourd'hui, j'en ris toute seule en réalité. Attention, ce qui suit dans ce billet va être la révélation du siècle.
Virilator porte un parfum de minette. Je m'explique, Virilator s'asperge tellement de parfum, qu'un temps, je le soupçonnais même d'en boire une petite lampée au passage. Bref, je pars pour lui racheter de son élixir, A Men de Mugler, sauf que je me plante de flacon, et j'ai acheté Angel, le parfum de gonzesse, des années 1990, eh bien croyez le ou pas, mais il le porte toujours. Bref tout ça pour dire, que Virilator a perdu de sa superbe, je ne me gène pas pour lui en faire part bien entendu. Ou alors peut-être que ça y est, "un jour, on s'en fout et ça fait du bien". Je l'ai dit bien 50 fois avant que ce soit vrai.
Toujours est-il qu'à coups de séances de méditation, de programmation neuro linguistique, et de temps, beaucoup de temps, la phase de l'acception est arrivée.
Elle est arrivée sans crier garde, et a tamponné, bichonné et  enveloppé dans du papier bulle mon pauvre petit cœur tout abimé. Paix intérieure te voilà. Tout ce qui s'est passé durant ces trois dernières années ne me rendra pas qui j'étais et ce que j'ai perdu, ce que j'y ai laissé. J'ai à la place, fait de belles rencontres, et d'autres minables, j'ai vu mes premières rides apparaître, j'ai donné beaucoup d'amour à mes enfants, et j'ai ri.
Y a deux ans, j'évitais le regard des gens pour qu'ils ne me demandent surtout pas comment ça va. 
Et ce matin, j'ai klaxonné un pote qui passait par là, et il m'a dit "pardon, c'est pas tous les jours qu'on se fait klaxonner pour une panthère!", j'avais mon manteau léopard et sa vanne m'a fait la journée. 
Je savais pas, il y a deux ans, que je pourrais rire pour tout et rien, je savais pas que je pourrais un jour ne plus rien ressentir pour lui, plus rien du tout. Je ne savais pas que je n'aurais plus envie de la frapper elle, mais qu'un jour, je la plaindrais. 
Je ne savais pas, il y a deux ans, que je serais prête. J'ai accepté, j'ai lâché prise et je suis libre.
Et comme par magie, par chance, parce que tout ça ne m'a pas rendue aigrie.... Quand la deception, l'exaspération vient hanter ton esprit, comme ça, c'est ton téléphone qui indique un message, de celui, du parfait que tu as dans le viseur depuis un sacré moment... sur ce bonne soirée.