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jeudi 8 novembre 2018

Eskerrik Asko

"Une nuit je m'endors avec lui
Mais je sais qu'on nous l'interdit
Et je sens la fièvre qui me mord
Sans que j'aie l'ombre d'un remords
Et l'aurore m'apporte le sommeil
Je ne veux pas qu'arrive le soleil
Quand je prends sa tête entre mes mains
Je vous jure que j'ai du chagrin" Amoureuse. Véronique Sanson

Moi, j'aime bien les chansons un peu ringardes, surtout celles qui parlent d'amour. Je ne sais pas pourquoi, ça a toujours été mon truc, je peux même te dire que j'ai une culture assez vaste et riche en termes de chansons d'amour ringardes.
Richard Cocciante, Alain Chamfort, Michel  Fugain, oh j'en chiale rien que d'y penser...
Du coup, l'autre jour, je me sentais l'âme plutôt fleur bleue, et je me suis payé le luxe d'un petit remix, forcément, y avait Véro, dans la bande-son.
Et puis, en écoutant plus précisément les paroles, ça m'a fait froid dans le dos, j'ai pas voulu comprendre ce que ressentait Véro, j'ai peut-être même eu envie de la traiter de pute, puis non.
J'ai pensé à elle, à ton caniche, comme je l'appelle, pour t'emmerder, ton caniche, avec sa coupe de cheveux de Bonnie Tyler.
Et j'ai bien compris qu'elle n'avait pas eu de remord, aucun même. Elle avait eu la fièvre, tu lui avais mis la fièvre ouais (pendant des heures, j'aime beaucoup NTM aussi), avec ton regard noir ténébreux, et je la comprends.
Elle n'avait pas eu de remord de se pavaner à tes côtés aux fêtes de Bayonne la veille de mon accouchement, non plus d'ailleurs lorsqu'elle m'avait souhaité de passer une grossesse paisible et sereine, alors qu'elle écartait déjà ses cuisses de moineau.
Voilà, voilà.
Ce que je veux juste te dire, c'est qu'avant lorsque je pensais à ça, j'étais dévastée, j'aurais pu en crever de colère, de chagrin, et de désespoir. Je voulais casser la gueule au monde entier.
Mais aujourd'hui, à l'écriture des ces petites anecdotes, parmi tant d'autres, on ne peut plus, réjouissantes, moi je n'ai plus l'ombre, pour ma part, d'une quelconque émotion.
cela ne me fait plus rien, t'imagines.
Je veux te dire, que je n'ai plus l'ombre d'un regret, plus l'ombre d'un chagrin.
Ton regard de braise ne me fait plus rien.De la lassitude peut-être, rien de plus, même en écrivant cela, je suis lasse d'imaginer ton regard par en dessous.
Tu vois, quand je t'ai mis dehors, il y a trois ans, je croyais que je mettrais une vie à panser mes plaies. Quand je fumais clope sur clope au balcon, en priant tous les dieux auxquels je ne crois pas, que tu reviennes.
Je pensais que je mettrais dix vies à retrouver le sourire, à ne plus pleurer comme une madeleine ou baisser les yeux quand on me disait "ça va?", mais ça c'était sans compter sur mon ego surdimensionné, et sur mon amarda de femmes s'affairant autour de moi, à tour de rôle.

On pourra dire ce qu'on veut, que je suis prétentieuse, que je me la raconte mais je m'en fous comme de l'an quarante, parce-que c'est cette putain de confiance en moi, qui m'a libérée de ton regard de braise et de ta fossette sur la joue gauche qui se creuse, uniquement lorsque tu éclates de rire.
Je ne t'aime plus, je ne t'aime plus, tu ne me fais plus rien, je ne ressens plus rien, même pas de la haine, rien, nada, parce-qu'en réalité, je te remercie.
Sans le savoir, tu m'as rendue service, tu m'as libérée, de ta psychorigidité. Tu m'as libérée de tes mensonges, de ton manque de tendresse et d'estime, tu m'as libérée de tes exigences.
Tes coups bas ont fait de moi, quelqu'un de fort et d'indestructible. cette rage que j'avais, s'est transformée en force. Parfois, je m'écroule, je m'étale, façon ventriglisse dans une flaque de boue, je doute, de moi, de mes capacités j'avoue, mais toujours, toujours, je me relève et la tête haute, toujours.
Je n'arrive encore pas à savoir si je te pardonne mais je te remercie de m'avoir offert cette liberté.
Quelques amants, quelques amoureux de passage, d'histoires pansement, doliprane, m'ont rendu ce que tu m'avais volé.
Et je te plains, de n'être pas aussi libre que moi, d'être prisonnier d'une relation qui ne te convient pas et qui ne te ressemble pas.
Je te plains d'être encore avec elle et de dire à qui veut l'entendre que tu n'en as rien à foutre, que tu es seul, qu'elle ou une autre, c'est pareil. Vraiment, y a pas à dire, tu vends du rêves, mec.
Je te plains, parce-que quand on s'est rencontrés, tu étais l'amoureux, dont je rêvais, tu étais l'amoureux le plus amoureux du monde.
Et quand tu parles d'elle, je vois bien que notre histoire t'a tellement déçu, que toi, tu t'es tellement déçu de bassesse,  que tu ne crois plus en rien.
C'est le monde à l'envers, t'imagines.
Alors que moi, je crois encore que je vais décrocher le gros lot. Et je vais le décrocher crois moi.
Qui de nous deux finalement a raison? Je sais pas, je dirais que t'as toujours eu les pieds sur terre, et moi la tête dans les nuages.
Dans un de mes premiers posts, où je ne croyais à rien  de ce que je racontais, je disais qu'on avait rien à voir tous les deux.
Et ça c'était vrai. Je n'aurais pourtant pas fait mes enfants avec quelqu'un d'autre que toi parce-que j'ai été folle de toi, parce-que tu m'as mis la fièvre, bien avant de lui mettre à elle. 
 Parce-que ton regard, ce 10 Janvier 2009, dans mon salon, à 8h26 du matin m'avait fait chavirée, pour je croyais, toute une vie.
Parce-que ta fossette me promettait monts et merveilles, et que ton culot hors normes me séduisait chaque minute où tu ramenais ta fraise avec insolence et désinvolture.
Aujourd'hui, j'éteins avec humour, cynisme et dérision, ton insolence, qui parfois m'exaspère.
Il est vrai, je suis en position de force, pour des siècles et des siècles, Amen.
Aujourd'hui, je ne te regarde plus, je te considère vite fait. Tu ne me fais plus rien, il m'aura fallu trois ans, bordel pour écrire ce post.
Trois ans. L'amour dure trois ans, a dit Beigbeder. Il en faut autant pour des femmes comme moi, pour avancer, sans se retourner.
Alors, parce-que moi, je crois encore à l'amour, j'hésite, entre un Charlie, un amoureux, je ne sais pas trop à vrai dire. Je sais en tout cas que je suis prête à aimer. Un Charlie qui deviendrait un amoureux, oui oui, c'est ça que je veux.



Tu sais, y a pas longtemps, j'ai ressenti à peu près la même chose, le même intérêt démesuré pour quelqu'un que lorsque je t'ai rencontré. 
Dix ans que j'avais pas ressenti ça, cette ivresse.
Et je me suis dit, que sans toi, sans tes bavures, je n'aurais pas eu la chance de rencontrer quelqu'un qui me correspondra toujours mille fois mieux que toi...
Alors toi, qui crois savoir parler basque, à toi, je  te dis Eskerrik Asko, milesker et mille fois metxi...
Tu m'as rendue libre, tu m'as rendue moi.
Et je t"assure, j'ai jamais été aussi heureuse... Eskerrik Asko...


"Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux
Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué
Tout, il faudrait tout oublier
Pour y croire, il faudrait tout oublier
On joue, mais là, j'ai trop joué
Ce bonheur, si je le veux, je l'aurai" Tout oublier. Angèle.