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mercredi 7 mars 2018

Ciao Adios

"Tu m'as laissée seule, Moi j'me suis stationnée sur ton épaule, J'roule en sens interdit, j'ai pas l'permis d'ton coeur (...)
Tu peux me faire ou me défaire, fais moi la vie dure si t'es un homme, j'aimerais te plaire, tellement te plaire (...)
T'es au radar mais j'peux aimer pour deux, j'suis peut-être bizarre mais j'fais au mieux, moi si tu te barres, j'te crève les yeux." Hoshi

Quand j'ai entendu cette chanson, je me suis dit que vraiment j'aurais pu l'écrire tellement ça résume bien mes relations amoureuses, mes relations amoureuses à sens unique einh.
Je me suis dit, souvent même, qu'il y a eu un gros raté.

En fait, je crois bien que j'ai tellement pas été la princesse de mon papa, comme toutes les autres, que je suis tout sauf une princesse. En réalité, je suis une espèce de serpillière, un espèce de truc que les garçons vont se faire un plaisir, inconscient sûrement, de piétiner.
J'ai tellement pas été la princesse de mon papa, que je crois que pour être aimée, il va falloir que je me vende comme un marchand de tapis, va falloir que je me brade.
Et puis forcément, s'il y en a un qui fait vraiment mine de s'intéresser sincèrement à moi, je vais le remballer, non mais pourquoi faire?
Il manquerait plus qu'en plus ce soit simple.
C'est pas si compliqué, s'il y a un enfoiré qui traîne, il est pour moi, gardez le moi, je le prends!
Alors en plus, non, tous les garçons ne sont pas des enfoirés, ce n'est pas vrai, je crois même que c'est moi qui les amène à le devenir, à exprimer leur plus sombre côté.
Pourquoi ce revirement de situation.
Parce-qu'hier, un lecteur a un peu râlé, il m'a un peu reproché le fait de mettre tous les mecs dans le même panier, de tacler, un peu trop facilement, l'ensemble des types qui n'a pas été très correct avec moi.

Et finalement, j'ai trouvé qu'il avait raison. Au départ, je me suis un peu défendue en expliquant gentiment que c'était mon blog, que j'y racontais ce que je voulais et que ça me servait surtout d’exutoire.
Puis ensuite, je me suis dit, qu'à la place de me présenter en victime, il fallait que je vous dise la vérité, je suis une victime coupable!

Je m'explique, non, tous les hommes ne sont pas d'affreux jojos, d'immondes goujats, d'infects salauds.
En réalité, le postulat de départ, c'est que c'est moi qui fais n'importe quoi.
Dès le départ, je vais choisir celui avec qui ça va être compliqué, je choisis celui qui va me faire de la peine à coup sûr.
Je me dis, je vais changer, je vais prendre un gentil.
Y a qu'à voir le résultat avec l'insaisissable et doux.
J'ai vraiment cru que j'avais affaire à un vrai gentil. Je me suis faite berner par ses gestes doux, tendres, et son regard de Bambi.
Mais maintenant que j'y réfléchis plus sérieusement, sans œillère, et sans langue de bois, il se trouve qu'avec moi, ces six derniers mois, il a vraiment pas été gentil.
Et moins, il l'a été, plus je me suis accrochée.

Alors oui, votre honneur, je plaide coupable, je suis coupable de m'accrocher au type, qui ne veut pas de moi, comme une moule s'accrocherait à son rocher.

"Si j'avais le cœur dur comme de la pierre, j'embrasserais tous les garçons de la terre, mais moi j'ai le cœur comme du chewing-gum , tu me goutes et je te colle". Brigitte
Triste réalité, et c'est pas faute d'avoir obtenu des signes alarmants qui signifient bien qu'il faut prendre ses jambes à son cou, et partir loin, très loin.

Mais non, moi je vais faire tout le contraire, je vais insister, essayer, donner une quinzième dernière chance pourvu que le jeune homme ait un déclic, qui bien évidemment, n'arrive jamais.

Y a eu le coup, où le soir de mon anniversaire, il m'a dit dans la nuit au téléphone, qu'il était amoureux de moi, cœur avec les doigts, yeux qui brillent et danse de la joie. 
Puis deux jours plus tard, quand je lui en ai reparlé, il a fait mine de ne pas s'en rappeler et a démenti immédiatement cette grande nouvelle. Humiliation. J'aurais du partir en courant, mais non j'ai décidé d'insister, au cas où.

Y a eu la fois, où pour Noël, alors que j'avais pensé à lui, que je lui avais trouvé un très joli cadeau, il m'a offert en retour des cache-tétons à pompons et à paillettes achetés hâtivement dans le sex-shop, se trouvant sur son trajet retour, histoire de ne pas arriver les mains vides. Humiliation, j'ai ri. Jaune. Peut-être pour éviter de fondre en larmes.

J'ai commencé à comprendre que question considération, j'avais autant d'importance que le néant. Mais je me suis dit, laissons lui donc le bénéfice du doute, il me plait vraiment, et encore plus lorsqu'il me fuit, tu l'auras compris.

Y a eu son anniversaire aussi, où je n'ai pas été invitée, alors que question comité, devait y avoir pas moins de100 invités. Humiliation. J'avoue, j'ai un peu tiqué.
Puis, à posteriori, si l'on y réfléchit bien, je ne connais qu'un de ses copains...

Puis y a eu ces soirées, où il est venu manger, qu'on a passé la soirée ensemble, je te passe les détails et qu'il est rentré dormir chez lui. Humiliation. J'en pleurerais rien que de le aconter tellement je me suis sentie vide et transparente sur le coup mais j'ai choisi d'être honnête, comme pour laisser toutes ces humiliations derrière moi.

Ces soirs là, souvent, j'ai médité pendant de longues minutes et même plus, pour ravaler, bien ravaler, les larmes qui menaçaient de couler.
Puis y a eu l'humiliation de trop, la fois où il m'a dit ne voir personne d'autre, et  ne même pas chercher en plus et que je l'ai grillé sur Tinder.
Insulte suprême, erreur fatale, le doux insaisissable est un menteur, il a menti et ça c'est NO WAY. 
J'ai honte de moi, je me détesterais presque et je m'en veux, je m'en veux tellement mais j'ai choisi de travailler là dessus. Comme je l'ai récemment dit, la kinésio, la méditation, la programmation neuro linguistique, m'auront permis l'acceptation.
Et dernièrement, j'ai demandé, j'ai espéré pouvoir progresser, sur ça, sur cette dépendance au rejet, sur cette habitude de constamment ramasser des coups de pelles sur la tronche.
La kinésio m'a dit, à force de travailler, de méditer, tu vas peut-être y retourner mais va y avoir le coup de pelle de trop, l'irrespect de trop et à partir de là, y aura plus de retour en arrière possible, si c'est le cas, je le crie, je le hurle, je le clame, alléluia mes frères...

C'est clair que j'en ai vu d'autres, mais ce dernier semestre, il m'a rendue malheureuse et c'était de ma faute, parce que j'ai choisi, j'ai accepté de me faire marcher dessus, je me demande même si je ne l'ai pas un peu proposé.
Alors que pourtant c'est tellement facile de se faire respecter, j'y arrive avec tout le monde mais pas là non, fallait vraiment que j'accepte d'ouvrir les yeux. 
On sait bien, on le sait toutes que si un homme nous veut dans sa vie, il nous fera de la place, et il saura se manifester, c'est pas moi qui le dis, c'est Julie.

Voilà, j'ai rétabli un tant soit peu la vérité, tous les hommes ne sont pas des enfoirés, non.
Mais certains vont  clairement profiter de la situation;
J'admets donc que je suis fautive et  j'avoue par la même occasion, que je suis toujours aussi naïve.
Je pensais qu'après ce que j'avais vécu, ça me donnerait l'immunité, que je ne serai plus triste ou malmenée, qu'on devait me bichonner et faire bien attention à moi mais non, certains s'en fichent bien comme de l'an quarante.

Alors oui, je l'ai cherché tout ça, mais vous, là, faites moi plaisir, avant d'agir pour votre plaisir, considérez juste, et pensez bien que vous n'aimeriez pas, non vous détesteriez qu'on traite votre maman, votre sœur, votre fille, comme lui, comme eux l'ont fait.

Et maintenant que j'ai donc exposé la réalité, j'ai décidé de changer de crèmerie, j'ai décidé d'aller jouer dans la cour des grands, tu sais, celle où y a pas de place pour les tout juste trentenaires célibataires .
Allez Adios Ciao, I'm done.