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vendredi 26 février 2016

Karma police

Parfois, j'ai l'impression de vivre dans un livre, ou pire...dans  un CD.
En ce moment, j'ai le sentiment de vivre ma vie dans l'album à la renommée ô combien internationale, OK Computer de Radiohead.
Hier, c'était dans celui de Christophe Maé, nan, je déconne.
Ce n'est pas très très original, je te l'accorde, mais je ne te raconte pas ma vie pour t'en mettre plein les mirettes, me la raconter et te dire des trucs qui seraient faux.
Certes, j'ai une propension à exagérer les choses parfois, mais si tu me connais un tant soit peu, tu sauras que l'exagération chez moi, c'est tout un concept in fact.
Bref, si j'écris sur ce blog, ce n'est pas non plus pour te faire pleurer, ou que tu t'apitoyes sur mon sort, pas du tout. Te faire pitié ne fait absolument pas partie de mes ambitions.
En vérité, si j'écris sur mon blog, la visée est tout d'abord personnelle et purement égoïste. C'est une démarche servant, tu l'auras deviné, d'exutoire , c'est une façon tout à particulière, je te l'accorde, sans doute exhibitionniste, d'éloigner tous mes démons, mes émotions négatives, mes traumatismes, de les dédramatiser aussi peut être.

Ce que j'ai envie de te dire à travers mes mots, c'est que rien n'est si grave que de ne plus être soi même.
J'ai envie de te dire de ne pas faire les mêmes erreurs et que si c'est trop tard, eh bien, justement, ta vie est longue et que tu auras tout le temps de réparer ce qui est cassé ou de consolider ce qui est bancal.
Certains d'entre vous m'ont écrit pour me dire qu'ils s'étaient reconnus dans mes propos. Que l'objectivité avec laquelle je me livrais, l'intimité de mes émotions que je livrais abrupte et sans artifice , les mettaient parfois mal à l'aise mais que ma sincérité les avaient touché en plein cœur.
Je dois avouer que cela m'a fait plaisir d'avoir un retour sur mes billets et de savoir que certains hommes pouvaient à la lecture de ceux-ci s'identifier et se remettre en question.

Et j'apprends pas plus tard qu'hier soir, que toi aussi, le malveillant, le médisant, tu me lis également.
Et d'apprendre que mon blog pouvait être outil à me cracher dessus ou évoquer en toi certaines moqueries ne m'a même pas fait l'ombre d'un pincement au cœur pour tout te dire.
Sérieusement, après toutes ces années, tu n'en as pas assez? Ne pourrais-tu pas m'oublier un peu?
Lorsque nous étions à la fac, tu m'as fait perdre toute confiance en moi. J'aurais été dévastée, il y a 10 ans d'apprendre ce type de nouvelle tant je désirais être appréciée de tous.
Mais aujourd'hui vraiment, si tu qualifies ma démarche de merdique, de ridicule, si mes propos sont l'occasion de te foutre royalement de ma tête, non vraiment, passe ton chemin.
A priori, pour ma part, je n'ai jamais autant médit sur la vie des autres que lorsque la mienne était totalement vide de sens.
 Peu m'importe, je te remercie grandement d'avoir consacré 15 minutes de ta vie à me lire, c'est quand même généreux de ta part, d'autant plus si tu me méprises à ce point . Je te donnerai de quoi alimenter ton moulin pour terminer en te remerciant également de parler de moi, de me rendre principale actrice de tes dires, même si c'est en mal et même si c'est dégradant. Parce-qu'au final, n'y a t'il pas pire insulte que de susciter l'indifférence? A bon entendeur, passe ton chemin.

Et pour revenir à nos moutons, je disais donc que souvent, j'ai le sentiment de vivre dans un livre, dans un film, dans un CD.

 Pourquoi ça? Parce-que je suis complètement perchée, voilà tout.
Barrée, tarée, perchée, à l'ouest... "Mais je ne suis pas folle, vous savez", oh un peu quand même!
Lorsque je passais mon concours pour être prof, la prof de danse contemporaine me disait: "oh mais toi, tu vas avoir une bonne note, tu es complètement allumée!".
Est-il nécessaire de dire que j'ai eu 15...
bref, tout ça pour dire qu'en ce moment, j'ai l'impression de vivre dans l'album de Radiohead.
c'est un chef d'œuvre. Chaque note, par exemple, sur "No surprises" provoque chez moi, toutes sortes d'émotions. La nostalgie, la nostalgie de l'insouciance voilà, l'envie, le désir d'avancer, l'espoir que tout s'arrange d'un coup de baguette magique, cette tristesse d'être si naïve aussi.
Ça sert donc à ça la musique. Et Karma Police... doit on parler de cet amertume, de ce grand chagrin, de cette incompréhension et de cette impuissance qui me secouent à l'intérieur à chaque fois que j'écoute en boucle ce morceau. C'est étrange de vouloir à ce point ressentir le besoin d'être dans la souffrance mais pour faire son deuil, je pense véritablement que c'est inévitable.
En fait, je ne sais pas toi, mais quand j'aime, quand je ressens des tonnes d'émotions à l'écoute d'une chanson, j'ai besoin de l'écouter en boucle, peut être dix, vingt, trente fois jusqu'à l'écœurement total.
Jusqu'à me rappeler, que oui, malgré tout, je suis encore vivante.

Quand mon père est parti, j'ai eu besoin d'écouter encore et encore "a real hero" de College and Electric youth. Il en ressort une légèreté absolument pesante. surprenant, j'en conviens et pourtant.
En fait, ce que je voudrais te dire à travers ce monologue absolument flippant, c'est que pour les gens comme moi, tout est l'occasion de se projeter, de disserter, de réfléchir, ou non de méditer, et surtout
de ressentir.
Les gens comme moi sont dotés d'une hypersensibilité accrue.
Ces gens voient, ressentent des choses de manière différente et surtout de ce fait, la relation de couple peut être extrêmement compliquée.
Aussi loin, que je me souvienne, j'ai toujours été à la masse, j'ai toujours été décalée et un peu à côté de la plaque mais je sais pourquoi.
Et j'ai toujours eu l'impression de vivre dans une chanson et d'y trouver toutes les émotions et toute l'intensité que je recherche finalement pour exister. Et je pense que nous sommes plein dans cette position.
Alors si c'était possible de vivre qu'avec des chansons, voilà ce que serait la playlist de ma vie.
Je me retrouverais mes amies sur "I feel it at all" de Feist.
Et on marcherait dans la rue sur "Maria" de Blondie.
On rentrerait de la plage sur le son de la fonky family ou de NTM, a l'ancienne quoi...
Je danserais et je boirais un coup aux fêtes de Bayonne sur "la rumba de barcelona " de Manu chao ou de "À dios le pidos " de Juanes.
Je rirais comme jamais avec jojo et François lorsque je vais à Lille sur "le temps est bon" d'Isabelle pierre ou "true romance" des Citizens.
Je broierais du noir sur "l'acide" de rose ou "pâle septembre" de Camille.
J'aurais évidemment des envies de vengeance sur "Pas assez de toi" de la Mano negra.
Mais surtout, je sourirais au souvenir de la nuit du siècle sur "tonight, tonight" des Smashing pumpkins, et j'aurais à nouveau l'envie d'être aimée sur "Shine on my Way" de Patrice et d'aimer sur "it's supposed to be love" d'Ayo.
Et  j'aurais envie de me sentir invincible  à chaque fois que je vais courir sur "viva la vida" de Coldplay.
Puis j'aimerais perdre encore et encore le contrôle et perdre at "my favourite game" des Cardigans.
Et toi, et toi, quelle serait la playlist de ta vie d'en ce moment...

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