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mercredi 16 janvier 2019

Avec ton souffle seulement

"Agrandis-moi, force la ferveur
Réponds-moi, inspire mes peurs
Porte ma croix juste quelques heures
Donne-moi la foi, inspire mes peurs
Termine de signer
Entre les hommes l'idylle qui va me décider
À rester anti-cynique, résiste à mes idées
Qu'on scie la branche sur laquelle on est ainsi sacrés
Donne-moi des signes" J'arrive. Ben Mazué

La semaine dernière, lorsque je me suis offert un tête à tête avec La Rhune, tu étais là. Je sais que t'étais là avec moi, je l'ai senti.
Sur la dernière montée, je n'ai pas eu le souffle court, mon rythme n'a pas faibli, loin de là, il s'est accéléré, même, j'avais le sourire au lèvres, un sentiment de liberté pas possible, et ta grosse main, qui me poussait dans le dos.
J'étais légère, parce-que j'ai bien senti que t'étais là, à me porter, trop content, de pouvoir passer un peu de temps avec moi.
Sache que je ne suis plus en colère contre toi. 
Sache que pas un jour ne passe sans que je ne pense à toi. Parfois, les souvenirs sont heureux, parfois pas.

Parfois, je te parle, je t'appelle, et il ne se passe rien, il ne se passe plus rien, comme quand, tu étais parti, et c'est insupportable.
Parfois, je sens ton parfum avec la bouteille que j'ai gardée, et un énorme nœud vient s'installer dans ma gorge.
Et puis d'autres fois, je regarde vers le ciel, et je sais que tu es là, que tu es tout près.
Et je me sens si légère, je me sens si bien lorsque je sens que tu me regardes.
J'ai tellement aimé que tu me regardes, j'ai tellement tout fait pour que tu me regardes.

Parfois, je me demande ce que tu penses de tout ça. Ton départ nous a anéantis, nous a divisés, nous a même brisés.
C'était pas jojo dans les premiers temps, puis finalement, c'est peut-être un peu comme un pays bombardé pendant la guerre. Il est foutu, enfin c'est ce qu'on croit.
Puis on fait la paix, et on reconstruit petit à petit, avec beaucoup de patience, un peu de bienveillance, beaucoup d'amour, et on reconstruit tout neuf.

Avec une âme un peu abîmée certes, mais du renouveau, beaucoup de renouveau.
Et on vit, on fait , on expérimente, pour soi, pour toi, pour nous.
Moi, dans le fond, je suis certaine que tu t'es souvent convaincu, que t'étais indispensable.
Tu nous l'étais, mais on a du faire sans toi, et on s'en sort pas mal.
On a tous changé, on a tous fait des choix.

Je pleure moins, depuis que tu es parti, ton absence m'a endurcie.
Maman aussi a changé, elle est devenue plus indépendante évidemment, elle est belle, elle fait du sport, tu te rends compte, elle mange des truffes, et me fait des spritzs, la maison du bonheur, toujours...
Elle a des projets, elle vient souvent me voir, et on s'est retrouvées, après une longue traversée du désert où elle n'a jamais cessé de se battre.

Tu dois être fier, même si tu ne l'aurais jamais dit.
Tes petits yeux bleu gris t'auraient trahi, ton sourire si généreux se serait élargi, et j'aurais pu déceler toute la bonté de ton âme, en l'espace d'une seconde.
Tu me manques, souvent, mais ce qui me manque le plus, c'est de ne plus dire Papa.
Quand tu es mort, je me suis dit, mais mince, je ne dirai plus jamais Papa.
C'est bizarre de se dire ça, mais comme c'est souvent le premier mot qu'on prononce, je me dis pas tant que ça.
J'aime sentir quand tu es derrière moi, ça me donne une de ces forces, t'as pas idée...

Continue de venir me voir, je suis forte,je fais en sorte de l'être, je me dis que ça va aller, et au final, ça va toujours.
 Mais quand même... je suis fragile dans le fond et j'ai encore besoin de toi, parce-que je suis en train de perdre la foi en fait.

Là, où je te trouve un peu limite, c'est sur le fait que tu te sois barré avec le moule.
Comment je vais faire maintenant.
Tu t'es cassé avec le moule des mecs comme toi. Et ça franchement t'aurais pu éviter, pas très club.
Y en a plus des comme toi, j'ai beau cherché, j'ai pas trouvé, alors je ne veux plus poursuivre ma quête, j'abandonne, Papa.
Toi, qui me pousse dans les montées à la montagne, toi qui me souffle, régulièrement, au creux de l'oreille, "ça va aller ma belle", souffle leur, dis leur comment il faut être.

On ne s'étalera pas sur tes coups de sang absolument abominables, ni sur ton manque de patience absolu, on ne parlera pas de ton côté lunaire bien sûr.
Je me souviens, une fois, tu as oublié mon anniversaire, j'ai été pleurer au fond du jardin.
J'en ris toute seule, tellement je trouve ça ridicule, bref. 
Tu es parti en trombe sans rien dire.
Et trente minutes plus tard, tu te ramenais avec un gros bouquet de fleurs entre les mains.
Je n'ai jamais vu homme aussi attentionné, et droit, jamais.

Je voudrais que tu leur expliques, je voudrais que tu leur dises, que les réseaux sociaux c'est pas la réalité.
Dis leur que j'ai besoin de faire l'intéressante mais que dans le fond, y autre chose.
Dis leur que j'ai toujours fonctionné comme ça, mais qu'il faut avoir l'envie de gratter le vernis.
Dis leur, souffle leur au creux de l'oreille, que l'amour 2.0 c'est de la merde en tupperware, parce que j'étouffe Papa, ils ne comprennent rien.
Un jour, tu m'as dit, y a les femmes qu'on aime, et puis y a les autres.
Hélas, moi je suis les autres. Je suis celle pour qui on a pas le petit coup de cœur, l'étincelle, j'en passe et des meilleurs et j'explose Papa.
Je vomis sur les conversations Whatsapp, et Messenger, je n'en veux plus.
Tu t'es cassé avec ton moule de mec bien, loyal, fiable et stable, alors je fais la grève, l'abstinence, j'abandonne.
Tiens, ça me rappelle un passage de film, qui résume absolument l'état d'esprit dans lequel je me trouve...

C'est pas pour moi.
C'est plus pour moi, trop de déception, trop de peine, dis leur qu'à chaque fois qu'ils m'ont lancé une phrase assassine, un mot de trop, ou de moins,à chaque fois, leur silence de type sans couille,  c'est un morceau de mon coeur jadis brisé et recollé qui s,'est envolé.
Je sens bien qu'il commence à y avoir de moins en moins de place et de plus en plus d'appréhension.
Je me souviens avant, j'avais peur de rien, j'avais de l'amour à revendre, je prenais des risques inconsidérés. 
Et maintenant, Papa, je ne veux plus prendre de risque, je ne veux plus être dans l'attente d'un message à la con, je ne veux plus penser que je ne suis pas assez bien.
Souffle leur de remballer leurs belles paroles, dis leur que désormais seuls les actes primeront, et encore.
Je veux des actes. Des trucs que t'aurais peut-être pu faire.
Je pense à la fois, où vous étiez ensemble depuis pas longtemps avec Maman et que sur un coup de tête, elle t'avait rendu tes cadeaux dans une boîte à chaussures et s'était carapatée parce-que tu faisais trop la bringue.
Je n'imagine même pas comment elle avait du te faire ramer. J'imagine comme tu ne devais pas en mener large, ah on faisait moins le mariole!
Eh bien tu vois, avec moi, ils font tous les marioles, alors souffle leur, dis leur qu'il n'y a pas de quoi parader, loin de là.
Papa, je veux des mots glissés sur mon pare-brise, des fleurs sur mon paillasson, des excuses quand ça ne va pas, des discussions enflammées, des lettres manuscrites dans ma boîte à lettres.
Je veux qu'il remarque que je sens la noix de coco, que mes cheveux ont une odeur de pina colada, et que mes bottes me font des jambes de Gisele Bundchen ou que du moins j'y crois dur comme fer. 
Je veux qu'il se rappelle que j'ai trois grains de beauté dans le cou, et des doigts de pianiste.
Je sais ce que tu aurais rajouté, bien sûr, et des petits mollets de campeur, bien entendu.
Mais ça n'arrivera jamais puisque tu es parti avec le moule.
Je ne veux plus jamais emmener personne dans mes endroits favoris, je ne veux plus m'afficher. J'ai honte.
J'aurais voulu m'afficher avec toi. Bonne idée, je m'afficherai avec Maman, ah mince c'est déjà fait.
Dis leur que je crache sur leurs messages, que leurs bras me font horreur, et leurs petits morceaux de pipeau encore plus.

Ils ont réussi à me dégoûter, ils sont parvenus à me mettre les abeilles pour de bon. 
J'ai les miquettes, j'ai peur, je ne suis plus capable de prendre des risques parce-qu'au final, c'est tellement bon de ne rien attendre et de ne compter que sur soi même.

C'est tellement rassurant d'être seule, d'être heureuse seule.
Tu sais, tu me manques tout le temps, mais ton départ m'a donné une fabuleuse envie de vivre, une formidable envie de profiter de la moindre parcelle de bonheur.
Chaque minute où je fais quelque chose qui me comble, ça me suffit, et parfois je me demande si ça t'aurait plu.
Je sais ce qui t'aurait plu mais ce soir, j'ai pas non plus envie de tomber totalement dans le pathos.
Rassure toi, je leur parle de toi, beaucoup, je leur montre des photos, je leur dis tout, j'ai tant de souvenirs.
Et j'en ferai, enfin j'essayerai d'en faire des comme toi...
En attendant, je veux encore sentir ta grosse main, qui me filait parfois des gifles, quand je poussais le bouchon un peu trop loin. Je veux la sentir me pousser, et me forcer à avancer coûte que coûte et dans la joie et la bonne humeur par dessus le marché.
Je veux imaginer ton regard bienveillant, mais par contre, débrouille toi comme tu veux, fais moi passer le moule. Envoie le à quelqu'un...
Peut-être qu'un jour, je serai moins fâchée, qui sait.
Et je pense à cette chanson, de ta génération , qui veut tout dire, et rien en même temps , mais qui me parlera toujours à moi...
"Ah tu verras, tu verras,
Tout recommencera, l'amour c'est fait pour ça...
Et tu verras, tous ceux qu'on croyait décédés,
Reprendre souffle et vie dans la chair de ma voix
Ah, tu verras, tu verras..."

Tchao Papa.



1 commentaire:

Thomas Kraene a dit…

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