Rechercher dans ce blog

vendredi 15 janvier 2016

Piece of my heart

Il n'y a pas si longtemps, j'ai vu le biopic de Janis Joplin au cinéma.Sacrée découverte. C'était une artiste que je ne connaissais que très peu et j'en suis littéralement tombée amoureuse. Puis le lendemain, c'est celui sur Amy Winehouse, que j'adorais déjà, qui s'est offert à moi.
Décidément, tu dois te dire qu'on a vu plus gai.
Peu m'importe, je dois avouer que ces deux films m'ont clairement hantée un moment.
Certes, il ne faut pas être sortie de Saint-Cyr pour trouver un tas de similitudes entre ces deux artistes plus que brillantes, je te l'accorde.
Toutes les deux font partie du club très fermé des 27, dont font partie, pour n'en citer que quelques-un, Kurt Cobain, Jim Morrison, Jimi Hendrix, voilà voilà.
Comme si, une espèce de malédiction avait décidé que les rock stars les plus talentueuses de leur décennie, devaient s'éteindre avant la trentaine.
Ici, je ne parle que de femmes, parce-que le sujet me touche, plus que de raison, et je ne vais pas tarder à t'éclairer sur mon point de vue.
Un point de vue, que tu peux, bien entendu, juger débile, erroné,  toutefois, il mérite, à mon sens d'étre développé.
Ce que j'ai retenu de tout ça, c'est qu'elles sont toutes les deux mortes d'une overdose, c'est vrai.
Elles vivaient toutes les deux dans l'excès de toutes sortes d'addictions. Drogue, alcool, sexe, mais surtout amour.
Ah, voilà, tu commences à voir où je veux en venir.
Moi, j'ai clairement envie de dire qu'elles sont mortes, qu'elles ont crevé d'amour.
Comme si ça se pouvait? Oui, ça se peut.
J'ai passé la semaine à réécouter leurs chansons à elles deux et clairement ça parle d'amour.
Enfin, surtout, leurs tubes évoquent le spleen, le shoot d'amour, l'ascension longue et profonde, l'apogée forcément, puis la lente chute aux enfers, le manque, mais rarement le sevrage au final.
Et je me dis que c’est cette absence de sevrage qui les a tout droit conduites à la perte, pauvrettes.
L'addiction à l'amour, j'imagine, qu'elle doit être semblable à toute merde artificielle...
L'addiction à l'amour dont je te parle, nous l'avons, pour la plupart, toutes vécues. Je dis bien toutes, car, il est évident qu'un homme ne voit pas et ne ressentira jamais les choses comme nous, les femmes.
Ne prends donc pas mon hypothèse pour un mépris de ma part, il n'en est rien. Seulement, as-tu un jour, passé, ce ne serait-ce qu'une journée, à guetter le signe d'un hypothétique coup de cœur?
As-tu pensé un jour, que ta vie ne valait plus la peine d'être vécue sans l'être aimé?
As-tu réellement cru crever mille fois devant quelqu'un qui ne te traitait pas à ta juste valeur? Je ne crois pas non.
Il y a fort longtemps, une de mes meilleures amies, justement, a bien connu, ce que je suis en train de relater. Son état m'avait marquée, à l'époque, je me demandais comment on pouvait être aussi malheureuse, comment on pouvait croire à sa propre perte pour un type.
Son type en question, qui était l'homme de sa vie, l'avait quittée du jour au lendemain, sans crier gare, juste parce-qu'il voulait "profiter".
Je peux te dire que ça ne s'était pas passé comme ça, je peux te dire qu'elle en a bavé et pas que des mois durant. Je crois bien qu'elle a mis des années à s'en remettre et à se reconstruire, jusqu'à ce qu'elle rencontre le père de ses enfants en fait.
Et quand elle en parle aujourd'hui, elle dit bien que chaque jour qui passait était un jour de gagné sur sa vie, c'est dire. Elle avait perdu des tas de kilos, un peu comme moi en fait et surtout, elle fondait en larmes dès qu'elle le croisait, pas comme moi, par contre.
Et moi aujourd'hui, je ne la comprends que trop bien, chaque jour qui passe est un jour de gagné, c'est un fait.
Sauf que moi, je ne mettrai pas des années à m'en remettre, parce-qu'il a bien crié gare pendant un an, et qu'un an à s'en prendre plein la tête, c'est long quand même.
Tiens, justement ça me fait vraiment penser à une chanson de Janis:
"Oh, come on, come on, come on, come on!

Didn't I make you feel like you were the only man - yeah!
An' didn't I give you nearly everything that a woman possibly can ?
Honey, you know I did!
And each time I tell myself that I, well I think I've had enough,
But I'm gonna show you, baby, that a woman can be tough.

I want you to come on, come on, come on, come on and take it,
Take it!
Take another little piece of my heart now, baby!
Oh, oh, break it!
Break another little bit of my heart now, darling, yeah, yeah, yeah.
Oh, oh, have a!
Have another little piece of my heart now, baby,
You know you got it if it makes you feel good,
Oh, yes indeed."

Tu ne peux pas dire le contraire là, c'est fort, c'est dingue et ça me parle tellement!
Je te la fais brève, vas-y continue, continue, je te donne tout, ça sort du coeur, vas-y, prends le mon coeur, il est à toi, et fais en ce que tu veux, brise le, si ça te fait du bien, au cas où tu ne saurais pas parler anglais!
C'est puissant bordel.
Plus sérieusement, il n'y a que les femmes, pour être aussi dévouées et capables d'autant de choses par amour, uniquement au nom de leur cœur qui bat pour le premier minable qui passe...
Également, au cours du film, Janis dit un truc, qui nous a sauté aux yeux, mon amie et moi.
Elle dit que les hommes disent toujours plus que ce qu'ils sont capables de donner.
Et c'est tellement vrai. ça me rappelle quand il lui promettait qu'il l’emmènerait en voyage et rien que d'écrire cette énormité, j'en ris toute seule.
Et concrètement, il comptait nous caser où, moi et ses fils?
Après, je ne lui jette pas la pierre à elle, moi aussi j'y aurais cru, j'aurais déjà été booker les billets d'avion sur quelques destinations bien sympathiques.
Les hommes parlent et nous, enfin moi, on y croit à mort et il ne reste pas grand-chose pour se faire un film digne de Tarantino.
Enfin, je te parle de moi, mais on m'y reprendra plus, il me faudra des preuves sacrément concrètes. Celui qui va s'installer dans mon cœur, le pauvre, il est pas invité.
In fine, tout ça pour dire, qu'Amy et Janis sont mortes d'avoir été trop déçues.
Évidemment, la drogue a bien fait son job, certes, mais si elles avaient été choyées, chéries, calinées, adulées dès leur plus tendre jeunesse, en aurait-il été autrement?
On ne le saura jamais fastoche!
Toutes deux étaient brillantes, maîtrisant leur art à la perfection. Sont-elles nées exceptionnelles? Ou la vie s'est-elle chargée de faire d'elles des virtuoses?
Chaque grand artiste a le plus souvent énormément souffert, sinon, où trouverait-il l'inspiration pour créer, je te le demande? Qui crée lorsqu'il respire, ressent le bonheur à pleins poumons, je te le demande?
 Baudelaire, Hugo? Ce dernier n'a jamais été aussi créatif et brillant que lorsqu'il a perdu Léopoldine, sa fille.
Après, tu en fais ce que tu veux, c'est subjectif, c'est mon propre avis qui parle.
Je me défile un peu, histoire de ne pas trop me positionner, de ne pas me tromper.
Toujours est-il, que ces deux divas junkies, il faut dire ce qui est, sont mortes d'un manque à un instant T, sans jamais parvenir par passer par la case sevrage.
Janis avec son globe-trotteur branleur et Amy avec le très connu Blake.
Et je me suis forcément demandée, je me suis interrogée sur ce que j'aurais fait si j'avais été à leur place. Pas plus, ni moins, je me serais défoncée aussi, à tout ce que j'aurais trouvé because "you know i'm not good".
Toutes deux étaient entourées d'amis qui les aimaient, et qui les respectaient.
Mais lorsqu'on est brillante, solaire comme elles l'étaient, est-il possible d'accepter le quotidien et la routine?
N'y a t'il pas une quête absolue de passion, d'apogée encore une fois?
Elles sont parties parce-que même entourées, la solitude subsistait encore et encore de n'avoir trouvé le graal.
Mais malheureusement, je crois que ce graal est aussi peu réel que les cités d'or.
Il n'existe pas toujours et s'y résigner c'est accepter de grandir et de vieillir, afin de trouver le bonheur ailleurs.
Dans les yeux de tes enfants par exemple, savoir que non l'amour inconditionnel n’existe pas chez tout le monde mais que tu as des responsabilités.
Et que faire d'eux des hommes aptes à aimer et à respecter la femme qu'ils choisiront, ça n'est pas une mince affaire mais que le challenge en vaut la chandelle.
Je crois véritablement que nous, mères de futurs hommes, avons un rôle primordial à jouer ici.
Je tenterai pour ma part de leur dire, que oui, un homme ça pleure, que tout homme a une part de féminité qu'il doit entretenir et assumer.
Je leur apprendrai aussi à danser pleins de trucs parce-qu'on a beau dire mais un mec qui sait danser en soirée, c'est le roi du monde.
Je leur apprendrai à toujours être honnête mais à savoir prendre des gants parce-que chaque femme qui passe n'a pas à se prendre la vérité pure et dure en pleine figure.
Mais surtout je leur apprendrai que chaque femme qui passe est une princesse, quoiqu'elle fasse, quoiqu'elle dise, parfois, non, on ne connaît pas l'histoire de tout un chacun, et qu'elle mérite d'être traitée telle qu'elle, et non pas comme une bonniche, j'en passe et des meilleurs...
Et je leur apprendrai surtout l'indulgence, l'amour d'autrui, et la réflexion avant de commettre l'irréparable parce-qu'un homme, ça revient toujours.
Tout ceci avant qu’ils ne puissent ressentir cet immonde sentiment de regret.
"J'ai toujours su que j'allais te perdre
Qu'un jour tu serai trop usée
Que tu ne supporterai plus l'herbe
Que je coupe sous tes pieds.

Tu as choisis un autre que moi
Et pour continuer ton chemin
Que tu mènes du bout de ta croix
Moi qui n'ai jamais cru en rien
Un autre se promène à ton bras
Je suis seul et je comprends enfin
Ta colère et ton désarroi
Moi qui n'ai jamais pris ta main.

J'ai toujours su que tu partirai
Que tu ne supporterai plus
Mes avis sur tout sans arrêt
Et mes réflexions malvenues
Je n'étais pas contre le bonheur
Mais lui m'a tant et tant déçu
Qu'il en a transformé mon cœur
En un bloc d'idées reçues.

Que cet homme que je méprise
Qui se pend aujourd'hui à ton cou
Assure le bonheur de l'emprise du talent
Et pour finir j'avoue
Qu'il vaut 100 fois ma conscience mon désespoir et mes regrets,
Qu'il a 1000 fois ma patience,
Moi qui savais que tu partirai,
J'ai toujours su que j'allais te perdre,
Moi qui ne supporte pas le bonheur
Moi qui ai toujours tout gâché
Moi qui savais que tu partirai
Moi qui savais que tu partirai ".Moi Je. Les Ogres de Barback.

Un seul mot pour clore ce débat, merci Frédo.(on sait bien que ça se terminera comme ça...)

1 commentaire:

Louise Hamster a dit…

Tu vas être forte, d'abord, responsable, ensuite. D'accord. Et puis après, plus tard, tu vas être heureuse, surtout. Je t'embrasse.

Enregistrer un commentaire